Travaux de finition (ou travaux d’apprêts).

Le placement de la finition décorative s’effectue en deux temps, le premier étant le placement d’une sous-couche servant à optimiser le placement ensuite du revêtement de finition c’est-à-dire d’un revêtement mural (type papier-peint, papier vinyle ou autre) ou de plus en plus une peinture de finition.

Sous-couche d’homogénéisation

Avant donc d’appliquer le revêtement de finition (papier-peint, peinture ou autre), l’étape de sous-couche vise à optimiser les qualités techniques du subjectile par rapport à la finition choisie. En l’occurrence on va chercher en plaçant cette sous-couche à obtenir une surface parfaitement homogène d’absorption, d’une teinte homogène et couvrante et si nécessaire offrant suffisamment d’accroche dans le cas de peinture minérale (chaux, terre etc).

Cette étape d’homogénéisation  peut se faire de deux façons

  • soit en appliquant un revêtement d’apprêt (non-tissé ou papier) à l’aide d’une colle murale ou colle murale de fond bloquée,
  • soit en plaçant au rouleau une sous couche (de type liquide ou peinture) choisie en fonction des propriétés du subjectile d’une part et des nécessités du produit de finition d’autre part.

Types de sous-couches sous forme de peinture.

Dans le cas d’une sous-couche type peinture appliquée au rouleau, le choix de la sous-couche dépond du pouvoir absorbant du subjectile.

  • Pour les subjectiles absorbants et/ou pulvérulents, cette impression peut être de type fixateur de fond absorbant: Elle s’exécute à l’aide d’un « fixateur de fond » spécifique. En aucun cas, cette impression ne peut apporter au subjectile les propriétés qu’il a perdues, mais elle lui confère une absorption normale. En plus, elle renforce les surfaces pulvérulentes et facilite le détapissage ultérieur.
  • Pour les fonds normalement absorbant, on applique une impression maigre ou diluée : II s’agit d’un produit pigmenté qui permet de remédier aux différences de tonalité des subjectiles. Cette impression peut se présenter en phase aqueuse ou en phase solvant. Elle doit être compatible avec la colle. Son rôle est également d’améliorer la fonction régulatrice d’absorption des subjectiles. A ce titre, elle peut se substituer au fixateur de fonds.
  • Quand les subjectiles sont non absorbants, on leur applique un primaire d’accrochage. Il est destiné à créer un pont d’adhérence et doit être compatible avec la colle. Il constitue une couche filmogène d’interposition à utiliser sur des subjectiles non absorbants ou fonds bloqués.

Types de sous-couches sous forme de toiles de rénovation.

Comme expliqué ci-avant, depuis une vingtaine d’année les toiles de rénovation (papiers d’apprêts dans le langage des DTU) sont de plus en plus utilisées à la place des sous-couche (cfr étape suivante).

Comme les sous-couches de type peinture, leur rôle consiste à uniformiser l’absorption et la teinte des fonds à rénover et éventuellement de l’accroche pour les peintures minérales.

A la différence des sous-couches type peinture, les toiles de rénovation vont donner aux fonds des qualités « anti-fissure » permettant mieux résister aux phénomènes de micros fissures et fissures et de s’allonger même légèrement en suivant les mouvements de fissures déjà formées.

Ces toiles sont disponibles dans des grammages allant de 50 à 180 gr et les versions professionnelles les plus utilisées sont de 150 ou 160 gr. Il existe également des versions avec enduction sur la face à peindre permettant de réaliser la finition par une mise en peinture au pistolet ou au rouleau, tout en minimisant la quantité de peinture consommée.

Décor de Finition.

Pour la décoration, on peut à ce moment appliquer revêtement mural à coller (papier-peint, papier vinyle, papier structuré à peindre, une peinture etc.) ou utiliser une peinture.

Revêtement mural à coller.

La pose des revêtements muraux à coller la plus courante est la pose dite « en bord à bord », consistant à poser les lés les uns à côté des autres. A côté de cette méthode, il en existe d’autres que nous résumons dans le tableau qui suit.

Tableau 5: Méthodes de pose

Travaux de pose des lés Désignation
Double coupe Type de pose collée pratiquée avec revêtements particulièrement minces. Dans un premier temps, la lisière du nouveau lé collé chevauche celle du lé précédent et, dans un second temps, le joint est pratiqué par tranchage simultané des deux épaisseurs de lé se recouvrant et élimination des parties tranchées
Bord à bord (joint vif) Type de pose collée pour lequel la lisière de chaque nouveau lé collé est jointive de celle du lé précédent en respectant s’il y a lieu la reconstitution du motif décoratif.
Recouvrement (Demi joint) Type de pose collée pour lequel la lisière de chaque nouveau lé collé chevauche, sur une faible largeur de 2 à 5 mm, celle du lé précédent.
Pose en symétrie Pose collée ou tendue dont la disposition des lés sur le subjectile est telle que les motifs semblables du décor sont disposés de chaque côté à même hauteur et à même distance de l’axe d’un panneau ou d’une partie de mur (corps de cheminée, par exemple).
Pose galonnée avec anglésage vertical Pose tendue d’un revêtement textile fixé en haut et en bas par agrafage sur les bandes d’accrochage et latéralement par anglésage.
Pose galonnée simple Pose tendue d’un revêtement textile qui est fixé par agrafage sur les bandes d’accrochage, l’agrafage étant masqué par la pose collée d’un galon.
Pose collée périphérique Pose d’un revêtement textile qui est fixé par collage périphérique sur le subjectile.
Pose tendue Méthode fréquemment utilisée pour les revêtements muraux textiles. Elle consiste à tendre le textile de part et d’autre de la surface à recouvrir. Cette opération peut se faire de différentes manières (voir Types de pose tendue).

 

Peinture de finition.

Il existe de nombreux types de peinture de finition que nous aborderons dans une autre série d’articles. Vis-à-vis des DTU « Documents Techniques Unifiés » la mise en œuvre des peintures relève du document DTU 59.1 s’appuyant pour l’essentiel sur le même type de travaux de mise en conformité et de travaux préparatoires que ceux que nous avons vu jusqu’à présent.

Depuis sa révision en 2000 le DTU 59.1 traite désormais des travaux de décoration : lasures, peintures films minces, revêtements semi-épais (RSE) et revêtements de peinture épais (RPE).