Les travaux de préparations des subjectiles.

Afin de réussir la rénovation murale, les subjectiles [voir article 2 et 3] doivent faire l’objet de certains travaux de préparation en utilisant les produits et les outils nécessaires avant que soit réalisé la phase de finition.

Nous détaillons ci-dessous les travaux de préparation et impression concernant les subjectiles quels que soient leur état : neufs ou anciens, subjectiles peints ou bloqués, mats, satinés ou brillants, tapissés ou revêtus. Ces préparations dépendent de l’état initial du subjectile et de la finition recherchée.

1.     Succession de travaux préparatoires.

Ensuite, il faut entamer une succession de plusieurs travaux préparatoires qui seront appliqués ou non en fonction de l’état de la surface à traiter et que nous décrivons brièvement dans le tableau ci-dessous.

Tableau: Travaux préparatoires

Travaux

 

Désignation
Dégraissage Opération ayant pour but de rendre un subjectile exempt de graisses susceptibles de nuire à la bonne adhérence du papier peint ou du revêtement mural. Il s’effectue à l’aide de solvant chloré ou aromatique. Cette opération est suivie d’un essuyage soigné

 

Egrenage Lors de la préparation du subjectile, action consistant à éliminer les grains adhérents à la surface ou les petites aspérités par passage d’un outil (couteau ou lame) ou d’une cale en bois. L’égrenage s’exécute à sec, le matériau étant sec et de façon à ne pas blesser le subjectile.

 

Ponçage à sec Opération consistant à éliminer à l’aide d’un papier abrasif les aspérités et rugosités du subjectile. Cette opération s’exécute à sec.

 

Epoussetage Opération ayant pour but de faire disparaître du subjectile les matériaux pulvérulents ou la poussière. Il s’exécute sur fond sec à la brosse douce. Etanchéité à l’air

 

Détapissage Opération ayant pour but la dépose des anciens papiers de tenture ou revêtements et s’effectuant par détrempe, grattage, arrachage, décapage ou par utilisation de produits du commerce suivie d’un rinçage si nécessaire. Le subjectile ainsi mis à nu devra être totalement sec avant poursuite des travaux. Cette opération peut être exécutée manuellement ou mécaniquement

 

Lessivage Un entretien par lavage à l’éponge et à l’eau additionnée d’un détergent, sans altérer en aucune façon son aspect.

 

Lavage Entretien avec précaution à l’aide d’un chiffon humide et d’une eau savonneuse

 

2.     Impression avant enduisage.

Selon l’état des subjectiles et leurs éventuels défauts intrinsèques (fonds pulvérulents ou fonds risquant de contaminer par la présence de graisse, humidité, suie, etc.), on peut être amené à cette étape, à appliquer trois types d’impression avant les phases suivantes de rebouchage et de lissage.

  • Impression isolante: Cette impression placée à la surface du subjectile constitue une pellicule continue s’opposant aux transferts et migrations dus à des interactions chimiques. L’impression s’oppose à l’apparition de taches telles que bistres, crayon gras, bitume, etc., et forme un obstacle inerte entre le subjectile et un produit incompatible.
  • Impression neutralisante : Elle s’oppose à l’action chimique incompatible avec les produits d’apprêt, colles pour papiers peints ou revêtements muraux.
  • Impression fixante : Elle s’applique sur des fonds superficiellement pulvérulents et/ou sensible à la détrempe à l’eau. Elle pénètre dans le matériau en durcissant sa surface de façon à permettre un état de finition satisfaisant.

3.     Rebouchage ou dégrossissage.

A l’issue de l’étape d’impression, on procède à un rebouchage des cavités discontinues ou à un dégrossissage d’éléments débordants.

Le rebouchage discontinu est une opération destinée à faire disparaître certaines cavités (trous, enfoncements…) dispersées çà et là sur les subjectiles (bois, plâtre, plaques de plâtre).

Le dégrossissage par rechargement (d’enduit) consiste à atténuer les désaffleurs (bosses ou débordements) des balèvres ou des joints.

4.     Correction des défauts de surface par enduisage.

Pour corriger les défauts de surface, restant encore après l’opération de rebouchage/ dégrossissage qui précède et pour obtenir une surface compatible avec un état de finition recherché de plus haut niveau, on effectue ensuite un enduisage sous la forme et la technique appropriées à l’état du subjectile.

Classiquement on distingue trois types courants d’enduisages : le bouche-porage, l’enduisage non repassé (une couche) et l’enduisage repassé (deux couches).

Subjectile absorbant

Dans le cas de surfaces absorbantes, on effectue un enduisage de ratissage par bouche porage. Cela consiste à appliquer une seule passe superficielle d’enduit qui va bouche-porer le subjectile.   Il s’exécute sur bois ou sur enduits de plâtre coupé, offrant une bonne planéité.   Le subjectile peut être visible, par transparence, sur la quasi-totalité de sa surface.

Subjectile normalement absorbant.

Dans ce cas on va effectuer selon la classe de finition choisie, un enduisage en une seule passe ou en deux passes pour une meilleure finition.

  • Enduisage non repassé. L’enduisage non repassé comporte une couche continue d’enduit appliquée en une seule passe. On admet un manque partiel du pouvoir masquant de l’enduit et des irrégularités de surface.
  • Enduisage repassé. L’enduisage repassé s’effectue en deux passes avec ponçage ou égrenage entre passes pour parvenir à un état de surface bien dressé. Ce type d’enduisage conduit à une opacification complète.

Subjectiles non absorbants.

Dans les cas de fonds bloqués et pour les pièces humides, il est recommandé d’utiliser une couche d’enduit adapté à la surface à traiter et contenant d’autres types de résines et adjuvants.

5.     Alternative : lissage au moyen d’une toile de rénovation à envers fibreux.

Depuis les années 2000, les toiles de rénovation (papiers d’apprêts dans le langage des DTU) sont de plus en plus utilisées à la place des sous-couches de type peinture (cfr étape suivante).

Leur rôle consiste à uniformiser l’absorption et la teinte des fonds à rénover et de donner aux fonds des qualités anti-fissure pour mieux résister aux phénomènes de micros fissures et fissures.

Depuis une dizaine d’année ont été lancés sur le marché des toiles de rénovation avec un envers fibreux.de 1 à 5 mm, permettant selon l’épaisseur choisie de remplacer l’étape d’enduisage par le placement d’une toile d’une épaisseur de

·        1,5 mm pour effectuer le bouche-porage,

·        3 mm pour réaliser le lissage équivalent à un enduisage non repassé

·        5 mm pour réaliser un lissage équivalent à un enduisage repassé.

 

(cfr article 7 pour plus d’informations)