Nous allons aborder dans une suite de quelques articles, une tendance de fonds en matière de rénovation des murs et plafonds en intérieur, qui consiste à rénover en utilisant des toiles de rénovation lisse. Nous nous intéresserons plus spécifiquement à la manière de préparer les murs et plafonds avant de placer les toiles lisses et ensuite à la façon de les mettre en peinture (ou de coller un papier-pei
Définition de quelques termes pour commencer.
Lorsque vous parlez de travaux à effectuer avec des professionnels du bâtiment, vous entendrez souvent parler de « DTU » et si vous parlez à un artisan peintre de préparation des murs et plafonds, il se référera certainement souvent à un « DTU 59.4 » ou un « DTU 59.1 ».
Mais en fait de quoi s’agit-il ?
Les « Documents Techniques Unifiés » DTU font partie des ouvrages de référence que l’on utilise dans le domaine de la construction. Ce sont des documents applicables en France par les professionnels pour les marchés relatifs aux travaux du bâtiment et ils sont établis par la «Commission Générale de Normalisation du Bâtiment/DTU».
Le DTU 59.4 quant à lui est un « Document Technique Unifié » qui traite des conditions d’exécution des travaux de mise en œuvre des papiers peints et des revêtements muraux intérieurs pour les nouvelles et anciennes constructions. Le DTU 59.1 traitant quant à lui de la mise en peinture tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des bâtiments.
Avant la mise en place de ces document DTU 59.xx il y avait une certaine confusion dans les termes utilisés et certains parlaient de « support » en désignant le mur ou plafond que l’on allait rénover, alors que les fabricants de papiers-peints désignaient comme « support » le produit placé au dos du revêtement mural (backing en anglais) et sur lequel on plaçait en usine soit une impression soit un vinyle ou autre.
Avec la mise en place des DTU 59.xx, on a défini les fonds (murs et plafonds) devant recevoir les revêtements muraux ou les peintures, comme étant des « subjectiles » et on a défini le « support » comme étant le dos ou envers du revêtement mural qui est en contact avec le subjectile.
Pour les revêtements muraux à coller, c’est sur base de la nature des produits qui constituent le « support » (backing) d’une part et la face avant décorative (front) d’autre part que l’on établis généralement une classification des produits.
On distingue ainsi les revêtements muraux à coller de type : tout papier – papier et revêtement vinyle – tissé – support papier – vinyle enduit sur polyester non tissé – tissé de la face frontale et enduit – toile de verre – tissu vinyle sur support textile – liège – revêtement isolant.
Pour les toiles de rénovation nous ferons essentiellement la différence entre
- les toiles de rénovation lisse sans support à l’arrière,
- les toiles de rénovation munies au dos d’un isolant.
Il est important de connaître la nature du « support » utilisé pour les revêtements muraux choisis car le choix de la colle murale et du mode d’application est fonction notamment de la nature du support du revêtement.
Vous noterez aussi que depuis janvier 2011, le marquage CE est obligatoire sur tous les rouleaux de papiers peints en Europe, donc y compris les toiles de rénovation. Le marquage CE apposé sur un produit atteste ainsi que ce produit est conforme aux règlementations Européennes et peut librement circuler entre les pays Européens.
Objectif du DTU 59.4
Les toiles de rénovation font partie des revêtements muraux à coller au même titre que les papiers-peints et donc la référence technique décrivant la pose d’une toile de rénovation est bien le DTU 59.4. C’est donc par ce DTU 59.4 que nous commencerons pour aborder le mode de mise en œuvre des toiles de rénovation.
Nous pouvons résumer l’objectif visé par le DTU 59.4 en disant que ce document sert à préciser pour les professionnels du bâtiment, les travaux à réaliser et les conditions optimales d’intervention permettant de
- transformer le support de départ (subjectile),
- dans des conditions d’interventions spécifiques à respecter,
- en un support stable, sain et sec,
- sans trace des décors précédents,
- isolé des éléments de contamination, graisse, humidité, suie, etc,
- dont les trous, fissures, crevasses … sont rebouchés,
- lisse et sans défaut de surface,
- uniforme de teinte, de porosité et d’accroche, résistant aux fissures et micros fissures,
- et dans l’état de finition souhaité par le demandeur des travaux.
Pour en savoir plus
Nous examinerons dans les articles qui suivent :
- Les conditions de départ des travaux en termes de qualité d’absorption du subjectile, conditions atmosphériques et conformité technique.
- Le niveau d’exigence et la classe de finition souhaitée.
- Les produits utilisés pour la mise en œuvre de revêtements muraux.
- Les travaux de préparations des subjectiles.
- Travaux de finition (ou travaux d’apprêts).